Sans réserve, elles reviennent sur les débuts de flamme pour le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, gonflées à bloc par une formation complète à l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg), elles explorent les pistes pour contribuer au développement du pays. Ces jeunes dames suivent leurs diverses trajectoires, sans s’enflammer même si elles forent les puits de l’espoir de tout un peuple.

Dans un coin bruyant de Point E, est niché l’Institut national du le pétrole et le gaz créé en 2017, quatre années après les découvertes d’hydrocarbures au Sénégal. Au troisième étage, les lieux sont assez calmes ce vendredi matin. En cette période de l’année, les apprenants sont partagés entre opérations de terrain et stages. Au fil des minutes, des produits de l’école se signalent et s’installent dans la salle de réunion pour conter les premiers pas, les débuts de flamme pour le pétrole et le gaz. Maty Babel Thiam a toute une histoire à raconter. Élégamment habillée d’un bazin, les lunettes sur les yeux, elle est issue de la première promotion de l’école. Elle est l’une des cinq filles de cette classe. Aujourd’hui Ingénieure en installation pétrolière et gazière à Petrosen exploration et service, elle a failli s’envoler pour la France à la recherche de l’expertise pour servir un pays qui venait de découvrir d’importantes réserves. « Je suis ingénieure électromécanicienne diplômée de l’Institut polytechnique de Saint-Louis. Mais la plupart des stages que j’ai faits, c’était dans le domaine des hydrocarbures. J’ai fait un stage à Total pour mon brevet de fin d’études. J’ai même voulu faire une formation en France », raconte d’une voix sereine la professionnelle de 27 ans. Au dernier moment, elle s’est dit « pourquoi voyager alors que la formation est disponible au pays ». L’ingénieure fait allusion à son entrée à l’Inpg. « La formation est assez complète. J’ai plus travaillé dans la partie aval et cette formation m’a permis de maîtriser le milieu de l’amont que ce soit les connaissances en géologie basique ou en forage de production. Il n’y a pas un secteur qu’elle ne touche pas », ajoute-t-elle. Au départ, elle semblait destinée au domaine industriel après son Dut en Génie chimique à l’École supérieure polytechnique (Esp). Ayant un penchant pour le secteur des hydrocarbures, elle pensait à l’expertise marocaine ou française.

Tombée sur une publication annonçant l’organisation du Concours d’entrée, Marème Soda Samb saisit cette opportunité. « Lors des découvertes en 2014, je décrochais mon Dut en Génie chimique à l’École supérieure polytechnique. Il n’y avait pas de formation sur le pétrole au Sénégal. On pensait en ce moment à l’Ifp et aux écoles marocaines. En 2018, je suis tombée sur l’annonce du concours. En intégrant l’Inpg, j’ai fini par opter pour l’industrie pétrolière », informe-t-elle, réajustant son châle et évoquant un changement de trajectoire pour devenir aujourd’hui ingénieure.

Fatoumata Agne apparaît ce jour-là en uniforme bleu, puisqu’étant en pleine opération. Âgée de 29 ans, elle est aujourd’hui ingénieure en Production de système intelligent au sein de la société Baker Hughes en charge de l’approvisionnement de produits chimiques pour le traitement du brut, du forage et de la complétion de puits du projet Sangomar. « Je me suis inscrite parce que c’était un nouveau secteur et j’avais besoin d’un challenge. Je prévoyais d’aller faire un doctorat, mais quand j’ai été informée du concours, j’ai sauté sur l’occasion afin d’être bien armée pour servir mon pays », dit-elle, d’une bonne humeur contaminante.

À la table des hommes

L’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg) en est à deux promotions. La première compte 5 filles sur 22 étudiants. Pour la deuxième, le ratio est de deux filles sur 21. Malgré ce déséquilibre, ces diplômées aujourd’hui devenues des ingénieures n’ont pas tremblé. Elles s’asseyent sur la table des hommes pour tirer leur épingle du jeu. « Je me rendais compte que sur 200 personnes présentes, il y a eu au maximum cinq femmes. On n’est pas très présente », a constaté au début Maty Babel Thiam. Ce qui ne lui empêcha pas de s’armer de courage, en ne laissant pas le doute s’installer. « À Petrosen, je suis l’évolution des projets et je suis appelée à aller sur les plateformes de forage. Pour l’instant, on est à

la formation théorique et petit à petit nous nous formerons pour avoir les potentiels techniques qui nous permettront un jour de devenir opérateur parce que nous ne le sommes pas encore à 100% », précise-t-elle. Adja Safiétou Coulibaly, elle, est ingénieure en système électronique et informatique industrielle. Elle a fait ses études au Maroc. De retour au Sénégal, elle a intégré l’Inpg. Travaillant dans le projet Sangomar, elle n’éprouve aucun sentiment d’infériorité même si les hommes sont majoritaires sur le terrain. « Ce n’est pas un métier exclusivement réservé aux hommes, mais quand on parle de pétrole, il y a toujours moins de 3% de femmes. Ça peut paraître étonnant, mais je pense qu’on peut montrer l’exemple. Quand on s’insère, on peut montrer que ce n’est pas un métier d’homme », relève-t-elle, croyant que les femmes seront davantage intéressées par le monde des hydrocarbures.

Fatimata Agne semble mener la même mission. Les arguments qu’elle met sur la table sont la capacité des femmes à exceller dans n’importe quel domaine. « Je n’ai éprouvé aucune difficulté pour m’intégrer. Aujourd’hui, dans les plateformes pétrolières, les hommes ont compris qu’ils doivent nous regarder comme des égaux en prenant en compte nos idées, nos compétences », dit-elle.

Écrire l’histoire

Le Sénégal s’achemine vers l’exploitation du pétrole et du gaz. Beaucoup d’espoirs sont placés entre les mains expertes des acteurs. Participer dans ce projet constitue une chance pour ces jeunes dames. Marème Soda Samb compte bien raconter à ses petits-enfants le rôle qu’elle aura joué. « J’ai failli douter car j’étais enceinte. C’était compliqué. Mais avec la compréhension des autorités de l’école et le soutien de la famille, j’ai pu aller jusqu’au bout. Aujourd’hui je suis animée par un sentiment de fierté de faire partie de ceux qui écrivent l’histoire. Ça fait un peu peur car les attentes sont importantes », confie Marème Soda Samb. Servir son pays constitue également l’une des plus grandes satisfactions pour l’ingénieure Adja Safiétou Coulibaly. Elle songe déjà aux impacts. « C’est important de voir et de pouvoir comprendre comment se font tous les contrats et commercialisation. Nous sommes prêtes à travailler dans ce sens, à aider l’État et les populations sénégalaises afin de gagner dans l’exploitation de ces ressources », s’enthousiasme la jeune dame de 27 ans. Chez Fatimata Agne, c’est aussi l’optimisme mêlé à la fierté. C’est un rendez-vous historique. Donc ce n’est pas à rater. Les enjeux en valent la chandelle. « C’est un challenge accepté pour participer à cette expérience, écrire l’histoire du pétrole et du gaz », lâche fièrement Fatoumata Agne. Jeunes et âgées de moins de 30 ans, ces jeunes dames veulent toutes briller de mille feux dans leurs compagnies respectives pour que le pétrole et le gaz soient une bénédiction pour le Sénégal.

La sensibilisation pour attirer davantage les filles

Les hommes sont plus nombreux au concours de sélection de l’Inpg. Avec la première promotion, il n’y a eu que cinq filles admises et seulement deux dans la deuxième promotion. Ainsi, les responsables de l’école comptent sur la sensibilisation pour attirer davantage d’écolières. « Nous nous attelons à sensibiliser les femmes pour qu’elles viennent, qu’elles sachent que le concours est à leur portée. Nous avons été récemment au lycée Mariama Ba de Gorée pour motiver les jeunes filles. Nous avons aussi reçu les élèves du lycée Blaise Diagne. Avec des compagnies telles que Woodside, nous travaillons sur des événements pour encourager l’insertion des filles », a expliqué la responsable de la formation Annie Flore Damas. « On ne fait pas de discrimination positive au détriment de la qualité », a-t-elle précisé.

Source : Demba DIENG

on Thursday, November 11, 2021, we hosted the graduation ceremony for the first promotion of administration officers from CNFTPA (Centre National de Formation des Techniciens de la Pêche et de l’Aquaculture).

The ceremony was attended by Mr. Samuel Faye, Director of the CNFTPA, Mr. Jean Dominique Assie, Director of the Senghor University Campus in Alexandria, Mr. Kadialy Gassama, Director of the Fish Market and Mr. Babacar Faye, Director of the ENFM.

"INPG is a key partner in achieving our goals of sustainable development of coastal and marine territories and conservation of marine biodiversity. Through its support and the expertise of its stakeholders, the Institute has offered a comprehensive view of the issues related to the development of offshore activities and the current transitions currently in the oil and gas sectors," said Mr. Samuel Faye, Director of the CNFTPA.

The national technical committee from Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) participated this week in their third training session at INPG.

This program is part of the capacity building plan initiated by BP for the Department of the Environment and Classified Establishments (DEEC). It is the third step after the introduction to the techniques of the oil and gas industry, and the implementation of an environmental management system.

“This session on environmental management system audit is particularly important. It helps prepare for compliance checks and monitoring missions for oil and gas operators, including a sustainable management of our hydrocarbon resources.” said training participant, Sanou DAKONO, AET, at DEEC.

As part of SENELEC gas conversion projects, INPG started this week a three-session training plan about the challenges when converting fuel to natural gas.

The purpose of the first sessions is to familiarize 45 agents with the oil and gas projects in Senegal, the hydrocarbon value chain, as well as the institutional and fiscal framework.

 “It is important for our employees to participate in the assessment and negotiation process of gas projects. By collaborating with INPG, we are implementing a tailored training plan and specific modules for capacity building in the field of hydrocarbons. With the introduction of natural gas, we are getting ready for a major change in our main activity and the supply of electricity.» said Khourédia Seck, Head of Competence Development at SENELEC.

As part of their continued partnership, INPG and the US oil company, Kosmos Energy have signed a new Memorandum of Understanding to support training and competence development in the oil & gas value chain. This renewed collaboration will strengthen key initiatives and employability of young Senegalese in the hydrocarbon industry.

The agreement was signed on Thursday 24 January 2022 in Dakar in the presence of Mr. Mike Anderson, Senior Vice-President, External and Governmental Affairs Kosmos Energy, Mr. Todd Niebruegge, Senior Vice-President Kosmos Energy Mauritania and Senegal, Mr. David Griffin, Planning and Finance Advisor

Ms Khady Dior Ndiaye, Vice-President Country Manager Kosmos Energy Senegal, Mr. Mamadou Mar Faye Head of External Relations & CSR Kosmos Energy Senegal, and Mr. Aguibou Ba, Executive Director of INPG.